Rencontre avec Violaine Baraduc, docteure de l'EHESS, pour la publication de son ouvrage "Tout les oblige à mourir"

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À l’occasion de la sortie du livre de Violaine Baraduc, Tout les oblige à mourir. L’infanticide génocidaire au Rwanda (CNRS Éditions, disponible en libraire à partir du 4 avril), la librairie Le Monte-en-l’air organise une rencontre en avant-première en présence de l’autrice, le mercredi 27 mars, à 19h30. Il s’agit, avec ce livre novateur, d’approcher le génocide rwandais au prisme des pratiques les plus intimes, et au-delà, de contribuer à l’analyse des conditions sociales de la violence.

Docteure de l'EHESS, l'anthropologue Violaine Baraduc a soutenu sa thèse en octobre 2022 intitulée « Violences d’un autre genre : ethnographier les mémoires criminelles des prisonnières génocidaires du Rwanda », réalisée sous la codirection de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Paul Colleyn, à Institut des mondes africains (Imaf).

Elle a reçu a plusieurs prix pour ses travaux sur le rôle des femmes durant le génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994, en France et à l'étranger parmi lesquels : l’accessit du prix de thèse de l’EHESS, le « Prix Fondation Auschwitz », le prix de thèse Henri Hertz de la Chancellerie des universités de Paris, et le prix de thèse Tillion-Rivière de l’Association française d’ethnologie et d’anthropologie. Recourant au cinéma documentaire comme dispositif méthodologique, son film À mots couverts, coréalisé avec Alexandre Westphal, a reçu le Grand Prix du documentaire historique des Rendez-vous de l'Histoire, en 2015.

La rencontre aura lieu en présence des directeurs de la collection « Logiques du désordre » : Adam Baczko, Adèle Blazquez, Gilles Dorronsoro et Martin Lamotte.

À propos du livre

En 1994, le génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda n’épargne pas les relations les plus intimes. Dans certaines familles « mixtes », des grands-parents, des oncles, des tantes, des cousins, des maris, et même des pères ou des mères, s’en prennent à leurs proches. Ainsi de Béata Nyirankoko et Patricie Mukamana. Après plusieurs semaines de massacres sur tout le territoire, ces deux paysannes hutu se résignent à tuer les enfants qu’elles ont eus avec leur maris tutsi.

À partir d’entretiens, d’archives judiciaires et d’observations, cette enquête donne à entendre les voix des deux mères et celles de différents membres de leur famille, accusés ou rescapés. Interrogeant le rôle des femmes et des rapports de genre dans les tueries, elle dévoile certains rouages essentiels du retournement des liens affectifs et sociaux à l’œuvre durant un génocide commandité par l’État, mais massivement exécuté par la population.

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Activités culturelles

Le Monte-en-l'air

2 rue de la Mare 75020 PARIS

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